jeudi 25 août 2011

Simba, roi de la savane

Présentée à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts depuis le début du mois, la comédie musicale The Lion King impressionne encore, 13 ans après sa création sur les planches de Broadway.

On se souvient tous de l'histoire de Simba le lionceau qui s'exile afin de fuir le blâme de la mort de son père, pour finalement revenir à l'âge adulte affronter son méchant oncle Scar sous l’œil attentif de son amie Nala. Directement inspiré du film de Disney de 1994, le spectacle en fait la reprise de manière quasi intégrale, quoique quelques dialogues soient ici transposés en chansons.
 
Dès les premières notes de Circle of Life, nous sommes transportés dans l'univers de la savane africaine. Des dizaines d'animaux font leur entrée dans la salle en venant de toutes parts. Nous sommes littéralement encerclés d'éléphants, rhinocéros, girafes, antilopes, lions, gazelles, zèbres... et les oiseaux virevoltent au dessus de nos têtes. À partir de ce moment et jusqu'à la fin de la représentation, les spectateurs sont subjugués par la grande qualité des costumes, qui sont colorés, vivants, énormes et très réalistes. Il prend par contre quelques minutes avant de s'habituer aux doubles visages des artisans, puisque la personne est très visible et dissociable de son personnage. Ceci ne brise en rien la magie et l'accueil triomphal réservé à certains personnages, dont les amusants et sympathiques Timon et Pumba. Hakuna Matata !

Les décors sont aussi assez impressionnants. On ne s'attendait à rien de moins d'un décor de Broadway. Par contre, il y a une différence majeure entre reproduire une maison pour Mary Poppins ou des scènes de jungle pour The Lion King. Les difficultés étaient plus grandes et le défi fût brillamment relevé, de la jungle à la savane, en passant par un cours d'eau, une grotte et une bataille.


Même après 16 ans d'existence, les chansons de The Lion King sont toujours aussi magnifiques. Les arrangements enregistrés sont bonifiés des instruments de deux percussionnistes et des voix des artistes sur scène. La guenon Rafiki (oui oui, Rafiki est bien une fille dans la comédie musicale) impressionne par ses prouesses vocales africaines et son sens de l'humour développé. Simba et Nala reprennent presque à la perfection les harmonies qui ont bercé notre enfance. La foule ne s'est pas non plus gênée pour accompagner de tapements de main les chansons plus rythmées du spectacle, dont I Just Can't Wait to Be King et Hakuna Matata. Vers la fin du spectacle, la chanson maintenant rendue un classique, Can You Feel The Love Tonight, nous fait frissonner. Ah ! Quelle belle musique accompagnant un si jolie histoire !

The Lion King est un divertissement s'adressant aux 7 à 77 ans. Tous seront émerveillés par la grande qualité du spectacle se déroulant devant et autour d'eux. Pas de soucis pour Simba, son règne est assuré !

vendredi 15 juillet 2011

Captivante Taylor Swift



Hier soir, la star du country-pop Taylor Swift était de passage au Centre Bell, où deux premières parties ont réchauffées la salle. Dès la fermeture des lumières, les 14 500 spectateurs présents étaient debout et des plus bruyants. Mis à part pour les Backstreet Boys, je ne me souviens pas avoir entendu une foule aussi enthousiaste, déchaînée et hystérique. Taylor a fait son apparition sur la scène et a débuté le concert avec Sparks Fly, Mine et Story of Us, tous tirés de son plus récent album, avant de s'adresser à la foule en français. Tout un accueil pour le premier spectacle de la belle en sol montréalais en 6 ans de carrière. Les fans, conquis d'avance, ont été patients et le spectacle en a valu le coût !

Ce qui nous frappe d'abord lors du spectacle, ce sont les décors et les effets visuels hallucinants. La scène rappelle celle des théâtres anciens : moulures, peintures, gros rideaux en velours rouge, lattes de bois... Un escalier et une plateformes dorés occupent le fond de la scène. C'est très classe, romantique et féminin, à l'image de la chanteuse, qui était soit dit en passant magnifique, comme toujours. Le fond est occupé par un écran, entouré du fameux rideau rouge, où des montages et des images en direct sont présentés. Après quelques chansons, l'espace se transforme et la galerie d'une maison s'ajoute pour donner un look très country à Our Song et Mean. Nous aurons aussi droit à la sublime Back to December qui a fait place à un très élégant pont et à de la neige tombant du plafond. L'effet est saisissant et extrêmement bien réussi. Pendant l'excellent spectacle de plus de 2 heures, nous aurons aussi droit à une église, une forêt, un balcon volant se promenant dans l'immense surface du Centre Bell et une petite scène centrale où Taylor s'est assise au pied d'un arbre tournant le temps de trois chansons. Et que dire de la pyrotechnie, qui est très présente, sans en mettre trop. Elle vient de tous les sens, d'en haut, d'en bas, elle tournait et on a aussi eu droit à des semblant de feux d'artifice ! Une pluie de confettis dorés a terminé le bal. Pour couronner le tout, huit danseurs occupent la scène lors de différents tableaux : claquette, ballet, country, comédie, cherleading, mime, acrobaties... La chanteuse participe d'ailleurs à quelques reprises à la mise en scène, où son talent pour la comédie est mis de l'avant, dont lors de Speak Now et Revenge. Le Speak Now Tour présente définitivement un spectacle généreux qui en met plein la vue, notamment par les neuf changements de robes de l'artiste !


Contrairement à d'autres artistes internationaux, Taylor Swift ne se cache pas derrière les artifices pour se cacher. Elle met superbement bien en valeur ses talents de musicienne, d'auteur et compositeur en valeur. Elle la verra plusieurs fois manier un instrument, dont trois guitares acoustiques, une guitare électrique, deux banjos, un piano et un ukulélé, qu'elle qualifie de « très mignon ». La Cover Girl est accompagnée de neuf solides musiciens. Déjà excellentes, accrocheuses et entraînantes à souhait, ses chansons à saveur pop et country se trouvent magnifiées par tant de musiciens. Les textes étaient bien mis en valeur par les décors, la mise en scène et l'intensité de la chanteuse, qui a presque terminé Dear John en larmes assise dans les escaliers. À ses débuts, on lui reprochait de ne pas être à la hauteur sur scène côté vocal. La méga-star a définitivement grandi, et je ne parle pas ici de sa grande taille, depuis ces spectacles, puisque celui d'hier était impeccable, malgré la bronchite qui lui a fait annuler quelques spectacles la semaine dernière. Bien sûr, la jeune chanteuse ne possède pas les qualités vocales exceptionnelles de Carrie Underwood, mais elle s'est fort bien débrouillées hier soir. Elle semble tout simplement avoir du plaisir à chanter et à jouer la comédie devant ses fans. Elle donne beaucoup et elle prend tout ce qu'on lui donne.

L'artiste de 21 ans a surtout joué des pièces de son dernier album, Speak Now. Mis à part deux insertions assez originales, toutes les chansons présentées hier soir étaient tirées de la musicographie de Taylor Swift et le public ne s'est pas fait prié pour chanter tous les mots du début à la fin du spectacle. À la fin de Back to December, Taylor enchaîne quelques mots de Apologize (One Republic), avant de retourner à Back to December, pour finalement dire quelques mots de Sorry pendant que les chœurs chantent toujours Apologize. Wow ! Un extrait de I'm Yours (Jason Mraz) a aussi un un bon accueil à la fin de Fearless, alors que la reine country se trouvait sur la petite scène centrale, ukulélé en main. Il s'agit définitivement de l'un des moments les plus forts du spectacle où la proximité avec la méga-star était palpable. Plus de 2h15, sans entracte, de pur bonheur où la bête de scène a chanté presque tous ses hits, sauf, entre autres, Teardrops on my Guitar, ce qui, je dois l'avouer, m'a un peu déçue, étant une fan de la première heure. Malgré cette petite faille, le spectacle sans fausse note a reçu un accueil chaleureux, surtout lors de You Belong With Me et Love Story, tirés de son 2e album.


La générosité de la chanteuse est aussi à souligner. En plus de proposer un spectacle d'une très grande qualité, il s'agit du meilleur spectacle visuellement et esthétiquement parlant que j'ai vu, en plus d'une technique vocale parfaite, Taylor Swift s'adresse assez régulièrement à son public pour lui livrer ses états d'âme ou tout simplement pour le remercier et commenter ce qu'elle voit. Elle semblait d'ailleurs particulièrement étonnée par l'enthousiasme de la foule, elle a pris plusieurs pauses lors du spectacle pour contempler le public qui lui donnait une dose d'amour incroyable, et par la créativité des spectateurs : « Vous êtes non seulement une foule bruyante, mais vous êtes celle qui est la plus créative. » Les pancartes, lumières, chandails et autres étaient nombreux hier soir. Taylor a d'ailleurs parlé de quelques œuvres qu'elle voyait : une guitare, un cœur, une affiche où les fans « ont du passer la journée à faire », du maquillage brillant et phosphorescent... Belle attention envers le public. À sa sortie de la petit scène, elle a d'ailleurs pris le temps de prendre une photo, signer quelques autographes et serrer quelques fans dans ses bras. Taylor sait définitivement comment faire plaisir à ses fans, qui lui rendent à la puissance 1000.

Taylor Swift a présenté un spectacle parfait, excellent, sublime et captivant hier soir dont les fans se souviendront longtemps et elle aussi, je crois, après avoir vu l'émotion qui la gagnait lors des applaudissements endiablés du public. La superstar a la musique dans le sens et adore ce qu'elle fait, elle n'a plus à le prouver. La blonde chanteuse a trouvé sa place, au plus grand plaisir de ses fans, et reviendra fort probablement à Montréal lors de sa prochaine tournée.

@taylorswift13
I'M NOT SICK ANYMORE!!! JUST PLAYED IN MONTREAL. AMAZING CROWD. I'M SO EXCITED, THIS IS MY FIRST (and only) ALL CAPS TWEET.

vendredi 17 juin 2011

Le modèle promotionnel Simple Plan

Depuis quelques années, les ventes de disques ont dramatiquement chutées, perdant peu à peu à guerre contre le piratage. Bien sûr, les ventes numériques sont aussi en hausse, ce qui permet de relativiser un peu les chiffres, mais ces ventes sur internet ne sont pas comptabilisées lors des certifications (or, platine, double platine), seules les albums physiques comptent. Les chiffres véhiculés par les médias sont souvent biaisées par la compagnie de disque qui espère que l'annonce d'une certification quelconque fasse gonfler les ventes. Dès que 40 000 exemplaires se retrouvent en magasin, l'affaire est ketchup pour le disque d'or, mais pas pour le chèque de paye.

Plusieurs maisons de disque et artistes font alors appel à leur imagination ou à une méthode différente pour faire parler de l'album. Cette semaine, le nouvel album de Simple Plan était disponible pour écoute sur Canoe. Pourtant, il sera seulement en vente au pays mardi prochain. Les médias se sont empressés de reprendre la nouvelle, surtout les plateformes Quebecor, et les fans ont vite appris la merveilleuse nouvelle : on peut finalement écouter les nouvelles chansons de SP ! La tactique fonctionne assez bien, puisque le nouvel opus est composés de chansons entraînantes, réussies et qui ont du punch, du Simple Plan old style. Les fans sont donc ravis et iront se procurer Get Your Heart On à la première heure mardi matin.

Britney Spears avait usé de la même astuce lors de la sortie de son dernier album, en plus de faire un décompte avec les images de son nouveau vidéoclip sur son site web. Résultat ? Ça fait jaser et ça tient le public en haleine ! Lady Gaga a quand à elle plutôt décidé d'avoir deux extraits radio avant la sortie de l'album, qui donnait l'impression d'être le disque du siècle tellement l'attention médiatique était grande. Elle n'a pas non plus attendu que le succès de Fame s'estompe. La révélation de sa pochette a aussi été un événement. Par contre, je doute fort que Lady Gaga ait besoin de tout ceci pour vendre des albums. L'idée était de faire un happening. Effet réussi.

Devinez quoi ? Simple Plan a aussi sorti deux chansons avant la parution de Get Your Heart On. Le clip de Can't Get My Hands Off You est disponible sur le site web du groupe depuis maintenant plusieurs semaines. Jet Lag, duo en français avec Marie-Mai et en anglais avec Nathasha Bedingfield, fait aussi beaucoup jaser. Il s'agit de la première chanson en français enregistrée par Pierre Bouvier et sa bande, qui a d'ailleurs profitée du spectacle au Centre Bell de Marie-Mai pour faire une apparition. Tout ceci semble banal, mais tout a un impact sur la visibilité, la notoriété et les ventes futures.

Les membres du groupe ont aussi compris l'importance des réseaux sociaux. Ils sont très actifs sur Twitter, ont une fan page sur Facebook et ont un site Internet des plus interactif qui est mis à jour régulièrement. Il faut d'ailleurs souligner leur ingéniosité à ce niveau, puisque 5 visuels sont disponibles pour leur site web. À nous de décider celui que l'on préfère selon le jour et l'heure ! Des vidéos sont mis en ligne réculièrement et les tweets sont très fréquents. L'importance de la nouvelle et la proximité avec les fans sont bien exploitées !

Les 5 boys ont donc observé et bien appris sur les différentes stratégies à adopter. Il reste donc à voir si tout ceci, en plus d'une tournée de promotion mondiale, assurera des ventes monumentales à Simple Plan. On leur souhaite ! Et oui, j'irai acheter l'album mardi...




jeudi 9 juin 2011

Le Montréal culturel

Selon les dires, Montréal est l'une des métropoles culturelles les plus importantes du monde. Avec l'arrivée de la saison des festivals, il était donc normal de parler du Montréal culturel en chiffres.

En date du 9 juin 2011, Montréal c'est :
  • 38 musées
  • 43 salles de spectacle
  • 78 festivals
  • 28 cinémas
  • 90 films à l'affiche (incluant les traductions)
Pour vous donner une idée de l'ampleur des gros festivals, les Francofolies c'est :
  • Près d'un million de spectateurs
  • 1000 artistes
  • 150 spectacles en plein air et gratuits + les spectacles en salles (environ 250 spectacles en tout)
  • 7 scènes extérieures
  • 10 grands concerts

Le promoteur et gestionnaire de spectacle evenko a fait du Centre Bell en janvier 2010 la 2e meilleure aréna en Amérique du Nord et la 7e à l'international.

Tout ceci sans compter les fêtes de quartier et les défilés, en plus des villes avoisinantes qui proposent des festivals de qualité facilement accessibles à la population montréalaise (Oktoberfest des Québécois, Festival d'été de Beloeil, Festival de cirque Vaudreuil-Dorion, Festival des montgolfières de Saint-Jean-sur-le-Richelieu, Festibière de Chambly...).

Les événements sportifs sont aussi très nombrux et très fréquentés, qu'on pense au Grand Prix qui bat présentement son plein, au hockey des Canadiens, aux Alouettes, à l'Impact, à la Coupe Rogers au tennis...

L'inventivité de Google

Google peut sembler être un simple moteur de recherche comme ses quelques concurrents, dont Bing et Yahoo, mais il est beaucoup plus inventif, voir créatif grâce à la forme changeante de son logo.


En ce jeudi 9 juin, le logo de Google rend hommage au guitariste américain Les Paul en prenant la forme d'une guitare électrique où il est même possible de gratter les cordes. Quelle ne fût pas ma surprise ce matin de pouvoir jouer de la guitare en ligne ! Idée ingénieuse et originale qui fait parler en bien de la compagnie et par le fait même des guitares Gibson. Il suffit de voir le nombre grandissant d'articles sur le sujet à travers le monde aujourd'hui pour réaliser l'immense impact d'un tel changement de logo. L'idée de base est assez simple, encore fallait-il y penser.

Google change régulièrement son logo pour souligner des événements marquants (Olympiques, jour de la Terre, anniversaire, sortie de films...), des fêtes (Halloween, Noël, Pâques...) ou pour rendre honneur à une personne (Les Gibson...). Il semble aussi que certains logos n'est pas de raison particulière d'être présentés une certaine journée, mais y sont pour passer une idée ou pour démontrer un certain côté artistique. Ces modifications sont toujours surprenantes, parfois amusantes et toujours remarquées, mais plus important encore, elles sont parfois adaptées au pays dans lequel il se trouve. C'est donc un travail monstre, voir titanesque de trouver tous ces concepts et de les réaliser. Ce travail est par contre fortement récompensé par l'attention médiatique et le bouche-à-oreille (surveillez les commentaires sur Facebook sur le logo d'aujourd'hui ou bien ce qui se dit dans votre bureau).

10e anniversaire de Google en 2008
 Fête de l'Halloween
 Jeux Olympiques de Vancouver
The Cat in the Hat
Lego
 Fête de la Saint-Jean-Baptiste
Fête du 4 juillet (USA)

Google n'est donc pas simplement le pionnier des moteurs de recherche, de la gratuité sur le web et d'applications pratiques et variées (je pense ici entre autres au côté innovateur de Google Earth lors de sa sortie ou bien de Google Map qui était un service bien pratique avant l'essor du gps). Google, un exemple communicationnel et marketing à suivre.